Dans la Serbie d'aujourd'hui, une histoire kaléidoscopique met en scène des personnages loufoques appartenant à un monde en transition. Zoran, un petit garçon boulimique et pertinent dans son impertinence, se retrouve à vivre chez son père et sa belle-mère après le suicide de sa mère. Son père, un puissant homme politique, tremble pourtant devant le petit garçon à l'estomac si bien accroché et à la langue si bien pendue. De son côté, sa vaporeuse femme fait des rencontres surprenantes : une femme à chiens qui parle de ces derniers comme de ses enfants et leur a donné les noms des quatre évangélistes, Dragan, un homme mal vieilli qui parle de son vieux père comme d'un mauvais chien, et la mère de Zoran qui vient de se tuer. C'est sur un banc public que tous viennent parler de leurs enfants et de leurs chiens. Les personnages se croisent, les histoires s'entremêlent. Le tout est orchestré par une narratrice qui s'adresse au lecteur/spectateur par le biais des didascalies, et semble parfois elle aussi dépassée par ses truculents personnages.