Détournement, prolongement, rupture... L'appropriation et l'altérité font parties des pierres angulaires de la création artistique. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne la grande famille des danses urbaines, notamment celles nées sur les réseaux sociaux, où clins d'oeil et citations sont légion. Une réappropriation qui au-delà du pur intérêt esthétique, porte souvent une dimension politique et sociale majeure. Avec "Dub", Amala Dianor s'inspire du courant musical du même nom pour créer un spectacle fait de distorsions et de mutations. Il s'est entouré pour cela de jeunes danseuses et danseurs (whacking, dancehall, hell, jookin, pantsula) venus du monde entier en leur proposant de revisiter les gimmicks chorégraphiques de sa génération. L'artiste franco-sénégalais a ensuite lui-même réinterprété ces propositions, les modulant pour en offrir un tout à la fois personnel et cohérent. Onze danseurs donnent corps à la chorégraphie hybride et joyeuse d'Amala Dianor à la MC2 Grenoble. Tous évoluent au rythme de la musique live du producteur électro Awir Leon et en écho aux créations du plasticien Grégoire Korganov.