En 2013, alors que la tendance était à l'immobilisme dans le monde de la culture, un nouveau grand théâtre ouvrait ses portes dans le sud de la France : anthéa, théâtre d'Antibes. Une architecture inédite tout en lignes courbes, deux salles dont l'une peut accueillir également théâtre et opéra, des lieux de restauration et une terrasse donnant sur la mer. À une structure neuve correspondait une pensée neuve. Voulu par Jean Leonetti, maire d'Antibes, dirigé par Daniel Benoin qui a développé là son style de metteur en scène mais aussi ses goûts éclectiques et exigeants, l'établissement offre l'art dramatique le plus surprenant, les grandes œuvres lyriques, les classiques, des pièces jouées par les acteurs les plus renommés, des concerts, des récitals, de la danse, du cirque, des représentations expérimentales... Dix ans après, anthéa est l'un des théâtres dont la fréquentation est la plus importante en France. Les salles Jacques Audiberti et Pierre Vaneck sont quasiment toujours pleines. À l'occasion de ce dixième anniversaire, Daniel Benoin, son équipe, divers observateurs content et expliquent dans ce livre ce succès sans précédent. Sans aide de l'État pour le fonctionnement, mais avec l'implication sans faille de la Ville d'Antibes et de la communauté d'agglomération Sophia Antipolis, le nouveau théâtre d'Antibes incarne un virage historique dans le paysage du spectacle vivant en France. Il a su s'entourer de toutes les collectivités territoriales et s'appuyer sur un large réseau de partenaires et de mécènes sans s'enfermer dans une formule rigide et académique. Confrontés à autant d'inconnu que de connu, les spectateurs, fidèles et nombreux, prennent un plaisir renouvelé à un art en fusion, moderne et jamais identique.