Danser dehors
À l’occasion des animations danse du trimestre,
- projection danse mercredi 23 avril à 16h30 et 17h30 et
- balade chorégraphique Ceci est le début d’une grande forêt de l’association Uncanny – Cédric Cherdel samedi 24 mai à 10h30 et 16h30 (sur inscription)


La Bibliothèque vous présente comment, avec l'exemple de quelques artistes, la danse moderne cherche à redonner une place à la nature.
Ainsi, Loïe Fuller incarne fleurs et papillons grâce à ses costumes et ses effets de lumières. Isadora Duncan, quant à elle, revendique la liberté et s’affranchit du carcan de la danse classique : elle danse dehors, pieds nus et vêtue de costumes légers. Ses mouvements sont inspirés de ceux des arbres, de l’océan ou de la neige.
Ces deux danseuses, avec d’autres artistes comme Ruth Saint Denis et Ted Shawn, inspireront les générations à venir :
Anna Halprin
Elle découvre la danse dès l’âge de 4 ans, en suivant un enseignement dans le style d’Isadora Duncan. Elle prend ensuite des cours avec Martha Graham et dansera pour Doris Humphrey. Lorsqu’elle quitte New York, son mari construit leur maison au nord de San Francisco avec en plein air un plateau de danse sur pilotis. Ce plateau, au milieu des arbres et des oiseaux, est son lieu d’expérimentation, notamment autour de la notion de « task » ou tâches. Les gestes ordinaires et quotidiens entrent dans la danse, et les "tasks" deviennent une notion fondamentale dans la postmodern dance.
Trisha Brown
Étudiante près de San Francisco, elle participe aux ateliers du samedi organisés par Anna Halprin. Elle développe ses chorégraphies dans des lieux extérieurs, urbains ou naturels, avant de créer pour des lieux plus traditionnels comme les scènes de théâtre. Ainsi, Man Walking Down the Side of a Building créé en 1970 voit les danseurs à la verticale, marchant sur des façades d’immeubles.
Anne Teresa de Keersmaeker
Elle découvre la postmodern dance lors de ses études à la Tisch School of the Arts de l'université de New York. Le solo « Violon phase » de la pièce Fase est dansé sur du sable au milieu des arbres, ce qui permet d’imprimer le chemin de la danseuse, particulièrement visible dans la vidéo de Thierry de Mey tournée en 2002.
Bien d’autres chorégraphes relient la danse et la nature, que ce soit en extérieur lorsqu’Odile Duboc fait danser 300 amateurs dans son projet La pierre et les songes dans les douves et le parc de la citadelle Vauban de Besançon, ou en l’invitant sur scène comme dans Swan de Luc Petton qui invite des cygnes à accompagner les danseurs. L’eau peut également envahir la scène, la transformant en lac dans A swan lake d’Alexander Ekman, symbolisant l’océan dans Franchir la nuit de Rachid Ouramdane…