Un curieux mélange entre le réalisme de la guerre - ou plutôt du juste après la guerre, quand on en mesure les dégâts - et une fantaisie délirante où les mots sont pris au pied de la lettre : le terme C concert des nations È déclen-che une fanfare par exemple... Après le cataclysme restent deux rescapés : une femme professeur vieillie prématurément après un massacre et un jeune homme émasculé. Ils survivent dans un décor de fin du monde, parmi les mouches qui pullulent, cueillant des légumes géants dans des champs minés -- apparaissent une femme médecin et un photographe, onusiens de service, venus recueillir des témoignages et panser les plaies. Des récits de malheur humain jetés à la face du monde - C l'autre, joli et bien balancé... qui ne parle que de bonheur et de propreté et qui a oublié qu'il fallait apprendre à vivre avec sa bête È - tendus et tenus sans apitoiement, grâce aux vertus d'un humour décapant et malgré un dénouement tragique