Mes parents sont partis aux États-Unis. « Pendant un mois, ils ont dit,
Et toi, Suzie, tu resteras chez Mamie. » Pendant un mois ils ont dit.
Chez mamie, les journées passées à jardiner sont gaies, mais la nuit… Suzie ne ferme pas les yeux, elle attend, et elle entend l’Élan, qui vient croquer les pommes du jardin. « Et s’il me montrait le chemin ? » se dit-elle, celui qui mène aux États-Unis.


Dans cette pièce, je m’adresse à de jeunes enfants, questionnant ce qui constitue peut-être leur première tragédie : l’expérience de la séparation.

Nourrie des questions de l’éthologiste Vinciane Despret j’ai porté ma réflexion sur les modifications de notre conception de la nature, en fonction des époques, et de ses mutations : Avec qui l’être humain moderne veut-il vivre, et comment ? Dans quelle mesure accepte-t il de préserver des espèces et des espaces « sauvages » ?