Il s'agirait d'une histoire des petits chez-soi, d'une chronique de la guerre des enclos, du grand ordinaire et du petit ménager ?

Des placards dressés comme une ville en miniature. Avec rampe de pluie et tout attirail atmosphérique, se les poser et s'y ranger. Chacun chez soi. Habiter là. Drôle d'urbanisme. Un îlot la nuit, un quartier le jour. Des cases pour les acteurs ainsi établis. Ils prendraient l'air, ne chercheraient plus où se poser. Périmètre vital cette fois déterminé : l'autre à distance, mais pas trop loin. Avec le pauvre sentiment de leur supériorité pratique, ils aménageraient leur atoll, organisant ce petit confort très adapté à la villégiature: arcopal, pyrex, polo, nylon...
Le couple Deschamps-Makeieff dirige les Deschiens dans une comédie en forme d'hommage aux nouveaux prolétaires urbains.

Crée en 1992 à Paris cette comédie délicieusement foutraque mettant en scène le quotidien de pauvres gens (les excellents Morel, Moreau et Duquesne des Deschiens notamment) à l'épreuve de la ville s'installe dans la Cour 3 ans plus tard.

« Ces jardins ouvriers, parcelles au bord des routes, enclaves herbeuses et encombrées, cabanons, nous les avions aperçus à hasard des paysages de tournés, en Allemagne, en France. Ces petits chez-soi, terribles et humbles, arrogants, revanchards ou doucement ratés, on ne les a vus que désert. Et de loin. Pas vus les habitants. Absents les autochtones . » - Macha Makeïeff

Création au Théâtre de Nîmes le 2 mars 1992.