étienne+robial > édition(s)
Médiathèque Charles-Gautier-Hermeland
Du 03.12.24 au 01.02.25
Etienne Robial s’est formé aux Beaux-Arts de Rouen puis en Suisse à l’école des Arts et Métiers de Vevey où l’enseignement du graphisme était radical et rigoureux. Parmi ses influences, il compte Kasimir Malevitch (et ses Carré noir et Carré rouge), l’école du Bauhaus avec notamment le peintre Josef Albers et l’artiste néerlandais Theo van Doesburg, fondateur du mouvement De Stijl. Etienne Robial s’est formé auprès de l’artiste et designer suisse Max Bill, lui-même élève du Bauhaus et considéré comme l’initiateur de l’Art concret.
Etienne Robial a déclaré être atteint de la « collectionnite ». Il collectionne non seulement les livres (ceux du Club du livre ou la collection de romans policiers la Série Noire), mais aussi les objets. Qu’il s’agisse d’outils de travail - règles, équerres et tés, taille-crayons, porte-mines - ou de pièces de design du XXe siècle - verreries de Wilhelm Wagenfeld, chaises de Mallet-Stevens, Mart Stam ou Gerrit Rietveld, lampe de Marianne Brandt, réveils et calculatrices de Dieter Rams pour Braun, les objets semblent se démultiplier autour de lui.
Affiche de l’exposition Robialopolis, 1987
Citons aussi le dadaïste Jean Arp, le typographe néerlandais Willem Sandberg, le célèbre graphiste Paul Rand - qui a marqué le design graphique avec des logos emblématiques comme celui d’IBM - ou encore le designer et illustrateur italien Bruno Munari. Robial mentionne également les graphistes américains Lou Dorfsman et Herb Lubalin (CBS), le publicitaire et designer italien Erberto Carboni (la Rai, radio italienne) et l'agence anglaise Lambie-Nairn (Channel 4, TF1).
Les 6 coffrets de la collection Futuropolice
Dos de livres des éditions Verticales
Cet héritier des mouvements modernistes et fonctionnalistes résume ses fondamentaux graphiques en trois mots : forme, couleur, alphabet. La forme est simple, souvent géométrique. Les couleurs dialoguent et sont choisies en vertu de leurs aspects physiologiques. Les alphabets font partie intégrante du projet (il en a créé plus de 80 !) et ils sont toujours dessinés à la main. Le tout est lisible, efficace et répond à des principes d’harmonisation, de hiérarchisation et d’identification.
Trois couvertures de livres de la collection la bibliothèque aérienne : La boîte oblongue (Edgar Allan Poe, 1977), Le secret de Wilhelm Storitz (Jules Verne, 1977)
et Le village aérien (Jules Verne, 1977)
Celui qui avait le projet de devenir architecte est devenu un architecte de la page. Dans ses collaborations avec les maisons d’édition Verticales, Denoël ou Les Humanoïdes associés, et à la direction artistique de Futuropolis, co-fondée avec Florence Cestac, Robial architecture les pages et les couvertures à coups de gabarits et de tracés régulateurs.
L’exposition etienne + robial > éditions, vous invite à vous arrêter sur quelques-uns de ses logos, alphabets, couvertures et maquettes qui recèlent une grande puissance visuelle derrière leur apparente simplicité.
La scénographie de cette exposition est confiée à Amélie Chevalerias qui propose au public une déambulation dans un espace quadrillé et coloré qui fait écho au travail d’Etienne Robial et à l’affiche de l’exposition réalisée par l’artiste avec Maxime Barbier des éditions 476.
Vernissage en présence de l’artiste et vente de risographies avec les éditions 476 le vendredi 6 décembre à partir de 19h.
Visite de l’exposition Samedi 25 janvier dans le cadre des Nuits de la lecture.